Consécration pour Pierre Yves Lador

Littérature

Le 38e Prix des écrivains vaudois a été remis le 27 octobre à Pierre Yves Lador. Par cette distinction, l’Association Vaudoise des Écrivains récompense tous les deux ans l’ensemble de l’œuvre d’un auteur.

Ill : Figure incontournable des lettres romandes, Pierre Yves Lador a reçu le Prix des écrivains vaudois qui salue l’ensemble de son œuvre. M. Mavilia

Unique et déconcertante, l’œuvre de Pierre Yves Lador a été chaleureusement saluée par les autorités culturelles et politiques du canton et de la Ville de Lausanne en particulier. Laurent Wehrli, Président du Grand Conseil vaudois et syndic de Montreux a également félicité l’Association Vaudoise des Écrivains, AVE pour son dynamisme et ses nombreuses activités. La présidente de l’AVE, Sabine Dormond, s’est réjouie de la consécration d’un «gourmet des mots dont l’œuvre toute entière est un hymne au désir». Pour le lauréat, cette reconnaissance est «une grâce et un encouragement». Attribué à Jacques-Etienne Bovard en 2011, ce prix, doté de 5000 francs, est soutenu par les villes de Lausanne, Pully et Vevey, la commune de Montreux et l’Etat de Vaud.

Depuis 1980, Pierre Yves Lador a publié une quinzaine de livres, des nouvelles et de fameux récits érotiques. Sur les hauteurs de Château-d’Oex, il se consacre désormais entièrement à l’écriture. Discrètement volubile, l’homme est avant tout gourmand, de tout: de pâtisseries et de mondes parallèles, de désir, de décroissance et de littérature par tous les bouts, dont la bande dessinée. Directeur de la Bibliothèque municipale de Lausanne, Pierre Yves Lador est aussi le fondateur de la plus grande collection de BD de Suisse dont la réputation, comme celle de l’écrivain, s’étend loin à la ronde du pays romand. Mille antennes et autant d’idées à la minute, d’où celle des balades quotidiennes, pour changer d’air, un peu. Pierre Yves Lador écrit tous les jours, sans addiction mais parce que c’est l’activité où il peut être lui-même: «au moins pendant trois ou quatre heures de suite, comme la marche».

Dense danse

Pour ce personnage incontournable des lettres romandes l’écriture est aussi physique: «Il y a les mouvements de l’humeur; la pensée n’est pas linéaire, elle est touffue». L’écrivain peut travailler pendant des heures sur «des phrases en suspens. Un peu comme la recherche du Graal, dont on s’approche mais qu’on ne touche jamais, excepté en quelques instants de grâce». Des doutes à la pelle, parsemés d’humour et de rocambolesques idées. Des certitudes? «Celle d’être un grain de poussière dans l’univers. Qu’il y a une puissance, une force, une fontaine inépuisables. Que je dois savourer le moment présent, le plus possible, et faire ce qui m’est essentiel, car je ne serai bientôt plus là».

Magaly Mavilia

Histoires vraies? Le mystère demeure.

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